La collecte des déchets
La collecte des déchets fait partie des nombreuses missions que peuvent réaliser les équidés (chevaux, ânes et mulets) au sein des collectivités.
Véritable atout pour les politiques de développement durable, la collecte des déchets (déchets verts, papiers, cartons, verres, déchets ménagers…) par des équidés utilitaires est une énergie alternative à la fois écologique et humaine. Elle permet de réduire considérablement les émissions de gaz polluants dans nos centres-villes, de ramener la nature au cœur de nos communes et de recréer du lien social en valorisant les prestataires et en interpellant les citoyens qui, toujours attirés par les ânes ou les chevaux qu’ils n’ont plus l’habitude de voir dans leur quotidien, vont s’intéresser au service rendu.
Différentes formes de déchets peuvent être collectées, que ce soit des déchets verts, des déchets recyclables ou encore des déchets ménagers. La collecte se fait en porte à porte pour les sacs jaunes ou les petits containers. Pour réaliser toutes ces missions, il est important d’avoir des équidés préparés aussi bien physiquement que mentalement : ils doivent être habitués à l’environnement urbain, à rencontrer des gens, à partager la voie de circulation avec d’autres véhicules motorisés ou non etc.
Être bien préparé en tant que professionnel est donc très important et les prestataires peuvent être reconnus auprès de tous grâce au label Énergie Animale Transport de France Énergie Animale. Au même titre, pour les collectivités, s’entourer de professionnels qualifiés est primordial pour le bon déroulé de vos actions et les labels France Énergie Animale peuvent vous permettre d’identifier rapidement des prestataires certifiés.
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Ils en parlent le mieux...
Le ramassage des poubelles de la commune de Sciez sur Léman par Les attelages Dulac
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« Cela fait 10 ans que Les Attelages Dulac font la collecte des poubelles de la commune de Sciez sur Léman (Haute-Savoie) tout au long de l’année. Je m’occupe aussi des lieux touristiques (ports, plages, musées) 3 mois et demi par an. J’ai commencé avec un seul cheval, un trait Ardennais du nom de Pollux. Désormais, je travaille avec trois chevaux au total, tous des trait Ardennais, pour pouvoir effectuer un roulement.Ces chevaux ont été dressés par mes soins. Il est très important pour la sécurité que les chevaux soient habitués à la circulation dense, à rester immobiles longtemps, à se faire papouiller et à être entourés de beaucoup de monde (sur les lieux touristiques par exemple, des cars entiers viennent voir les chevaux) et à ne pas être perturbés par l’agitation environnante (sur la plage notamment avec les ballons, les bouées, les cerfs-volants…)
Pour travailler, j’équipe mes chevaux de colliers américains, qui sont des harnais faits sur mesure par le sellier Vincent Sappey. Et j’utilise une voiture utilitaire hippomobile elle aussi réalisée sur mesure par Bernard Michon.
La collecte des déchets avec les équidés et un vecteur d’éducation et elle redore l’image de ce travail ingrat. Quand je change les sacs des poubelles, les gens viennent mettre leur déchet directement dans la benne. Le cheval est très apprécié par les habitants et les touristes, il ne pollue pas et ne fait pas de bruit. Sur la plage, les enfants (et les adultes !) attendent avec impatience le cheval pour le caresser. Mes trois chevaux se ressemblent et certains s’amusent à deviner quel cheval travaille aujourd’hui ! »
Le ramassage des déchets verts par Caval’Trait
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« La société Caval’Trait a pour mission de collecter les déchets verts en porte à porte dans trois communes de la communauté de commune du Pévèle Carembault (Nord). De mars à novembre, nous réalisons trois fois par semaine un circuit d’environ 15km. Nous collectons environ 5 tonnes de déchets verts par jour avec l’aide de deux rippers (personnes collectant les déchets) et d’une benne construite par la Sellerie Baude et appartenant à la communauté de commune.
Pour effectuer ce travail, nous utilisons deux chevaux de trait attelés en paire (équipés de collier de travail pour améliorer le confort des chevaux) et menés aux guides. Ce mode de ramassage valorise le travail du ripper qui est remercié par une attention des riverains qui leur apportent de l’eau en été ou les remercient pour leur travail. Les chevaux sont également remerciés par les nombreuses caresses, pommes ou carottes qui jalonnent le parcours ! »
Les Traits Verts Clinchampois au service de la ville de Vire-Normandie
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« À la base, j’ai une formation de menuisier-plaquiste. Passionné de chevaux depuis l’enfance, j’ai eu la chance d’acquérir mon premier poney à 12 ans. À 30 ans, j’ai décidé de faire une reconversion professionnelle et de repartir à l’école pour passer un Certificat de Spécialisation Utilisation et Conduite d’Attelages de Chevaux au Haras National du Pin, pour créer ensuite mon entreprise de traction animale « Les Traits Verts Clinchampois ».
Mon activité est axée sur le transport de personnes : balade avec une calèche équipée pour les personnes à mobilité réduite (je travaille avec des maisons de retraite, centres d’hébergement, MAS...) mais également visite de certaines villes en partenariat avec des Offices de Tourisme. Je fais aussi les marchés de Nöel et le transport des mariés. En activité annexe, je fais du débardage et du travail de la terre. Enfin, nous essayons de développer la collecte de déchets en centre-ville. D’avril à octobre, deux fois par mois, je collecte les déchets verts et branchages pour la ville de Vire-Normandie. J’utilise un avant-train Bernard MICHON attelé sur une remorque, et nous arpentons les rues vallonnées de Vire pour ramasser les sacs de déchets verts et fagots de bois, pour le plus grand plaisir des usagers. Un attelage est quand même beaucoup plus agréable à regarder passer qu’un camion benne et est beaucoup plus maniable dans les petites rues. Nous collectons aussi, en janvier, les sapins de Noël.
Bien que dans l’air du temps, l’activité a du mal à se lancer. Les marchés sont encore trop rares pour me permettre de vivre pleinement de cette activité en sachant que le coût du matériel est encore très important. Il m’est donc nécessaire d’allier mon métier de cocher à celui de menuisier. Ce qui, par moment, donne des journées à rallonge. » Jérôme Blondel.