L'entretien des espaces naturels sensibles

Les équidés sont les compagnons de travail idéal dans la réalisation de beaucoup de services publics. L’entretien des espaces naturels sensibles fait partie des missions que peuvent réaliser les chevaux, ânes et mulets de nos régions, tout en respectant ces milieux fragiles.

Et contrairement aux moyens mécaniques, les équidés ont un impact nul voir positif sur l’environnement dans lequel ils évoluent.

 

L’entretien des plages

Pour l’entretien des plages, contrairement au passage d’une cribleuse qui est un moyen mécanique qui broie les déchets pour rendre la plage « propre » à l’œil nu mais ne les collecte pas, les chevaux attelés ou les ânes bâtés permettent le ramassage des éléments polluants. Les chevaux attelés sur une herse ou un canadien permettent de rassembler les macro-déchets. Les ânes bâtés quant à eux, permettent un ramassage plus minutieux des micro-déchets. 

 

L’entretien des dunes

Dans le cadre de l’entretien des dunes, milieu fragile par excellence, il faut absolument éviter le piétinement et le déplacement du sable. Les équidés s’avèrent être la meilleure solution. Les ânes, les mules ou les chevaux, tractés ou bâtés, peuvent facilement arpenter les dunes sans occasionner de dégât pour ramasser les déchets, transporter le matériel nécessaire à la création de clôtures, ou encore renforcer le pied des dunes en déposant les sapins de Noël collectés après les fêtes… Un travail 100% respectueux de ces espaces naturels sensibles.

 

L’arrachage / Le dessouchage

Beaucoup de milieux naturels connaissent aujourd’hui un fléau très important : les plantes invasives. Introduites par l’Homme, ces plantes comme le Laurier Palmer, le Laurier Sauce, l’herbe de la Pampa…, envahissent les espaces naturels et asphyxient la biodiversité qui s’y trouve. Il y a une quinzaine d’années, l’ONF en Bretagne a lancé une campagne d’éradication de ces plantes, en commençant par le Laurier Palme qu’on coupait ras de terre. Le résultat fût catastrophique car les pieds se sont multipliés. Le dessouchage fût alors utilisé, mécanique dans un premier temps. Mais très vite le cheval s’est révélé être le meilleur remède. Sa maniabilité lui permet d’accéder aux zones les moins accessibles et sa force tranquille lui assure de ne casser aucune racine et donc de toutes les supprimer, car une racine oubliée, c’est un nouveau plant l’année suivante.

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Ânes Conseils et Formations, entretien les plages

Retrouvez les coodonnées d'Ânes Conseils et Formations dans l'annuaire en ligne France Énergie Animale

« L'image des plages « propres » est une image de carte postale ; la mer apporte chaque jour son lot de déchets naturels (bois flottés, algues) ou anthropiques (plastiques de toutes provenances, verre, métaux).

Pour l'entretien des plages en bord de villes ou de stations balnéaires, il est d'usage de passer une cribleuse mécanique qui va broyer tous ces déchets mais polluer la plage de milliers de particules qui vont se mêler au sable et seront rejetées à la mer lors de la marée suivante. Avec bien sûr les dégâts sur l'environnement que l'on connaît aujourd'hui, notamment ici sur les animaux marins… L'usage de chevaux attelés ou d'ânes bâtés est une bonne alternative.

Pour la collecte de macro-déchets, un attelage avec une remorque est suffisant. Le travail est assez simple mais il faut des chevaux qui n'ont pas peur de la mer et du vent, et qui sont habitués à tracter, car les passages dans le sable sec ne sont pas roulants. Il faut aussi avoir un matériel adapté, car le sable et le sel sont corrosifs !

C'est très agréable de travailler tôt le matin car la plage nous appartient et c’est gratifiant de la rendre propre avant l’arrivée des plagistes. Et quand ils sont là, les chevaux et les ânes sont de véritables aimants et nous attirent l'attention de tous. Les discussions qui s'engagent sont vraiment sympathiques. Beaucoup d'enfants se proposent même pour nous aider à collecter ! »

Entretien des sites protégés en Corse avec les ânes : témoignage de Sébastien Ziller

« J’habite en Corse, à la lisière de la ville et de la campagne. Les ânes sont arrivés il y a 3 ans pour débroussailler un terrain inoccupé où le démaquisage mécanique ne nous convenait plus (dommages à l’écosystème et coûts). Dés que nous les avons bâtés, ils ont rapidement pris de plus en plus de place dans ma vie. Je voulais m’occuper davantage de mon terrain et de mes animaux, et j’ai fini par quitté le métier de cordiste.

Avec l’aide d’un bureau d’études en énergie animale (Terra D’Avvene), de Pôle Emploi et de la pépinière d’entreprises dont je fais partie (Petra Patrimonia), j’ai pu lancer une activité de ramassage de déchets sur des sites classés Natura 2000 (Mars 2022). L’entretien de ces joyaux naturels est fait par collecte manuelle des déchets ramenés par les tempêtes où liés à la très forte activité touristique. Par la même occasion, il y a mise en sécurité du site par l’enlèvement des tessons de verre, l'évacuation ou le traitement des clous, fils de fers ou tout autre élément pouvant perturber le plaisir de la plage.
Pour la commune d’Ajaccio, nous finissons un gros chantier : la reprise d’une friche urbaine, avec les ânes pour évacuer les déchets et les chevaux Trait Comtois d’Equiloisirs pour le débardage. Nous faisons aussi des expériences d’éco-pâturages, démarche visant à préserver la Tortue d’Hermann, seule tortue terrestre sauvage de France intégralement protégée.

J’ai aussi mené des actions avec des jeunes pour le rectorat (SNU) et pour des classes de collège. Le contact avec le public pendant mon travail a été un énorme plaisir. Et il y a toujours ces regards et ces contacts entre l’âne et la personne. Ainsi, pour diversifier mes activités, j’ai pour projet de devenir praticien en médiation asine afin de faire profiter
d’autres personnes du contact avec nos amis à longues oreilles. Je suis actuellement en train de suivre la formation de la valeureuse équipe de Médi’âne. »